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Échographie ultraportable en pneumologie : intérêt pratique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.277 
M. Chaabane, I. Mejri , A. Tabboubi, S. Mhamdi, S. Dabboussi, C. Aichaouia, Z. Moatemri, M. Khadhraoui
 Service de pneumologie, hôpital militaire, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’échographie thoracique devient de nos jours un outil indispensable dans la pratique quotidienne en pneumologie. Elle permet d’améliorer la prise en charge des anomalies pleuropulmonaires et pariétales et de guider les gestes pleuraux qui est une recommandation de la BTS depuis 2010 réduisant ainsi le risque de survenue des complications.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, menée au service de pneumologie de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis sur une période de 8 mois (de janvier à août 2019) afin d’étudier l’apport de l’échographie thoracique dans la pratique quotidienne du pneumologue. L’échographe utilisé est de type ultraportable (SONON 300C) : sonde convexe basse fréquence et sonde linéaire haute fréquence.

Résultats

Il s’agit de 100 échographies pratiquées chez des patients âgés en moyenne de 55,4 ans (17 à 89 ans). L’indication de l’échographie pulmonaire est posée selon la symptomatologie et la radiographie du thorax préalablement réalisée. Les principaux symptômes décrits étaient la dyspnée (74 %), les douleurs thoraciques (43 %) et la toux (31 %). L’échographie thoracique a trouvé : un épanchement pleural liquidien chez 61 patients (61 %) avec une spécificité de 100 % (aspect de pachypleurite trouvé chez quatre patients dont la radiographie thoracique évoquait une pleurésie), Un épanchement péricardique chez 2 patients, Un hydropneumothorax chez quatre patients, un pneumothorax chez neuf patients et une anomalie diaphragmatique chez sept patients. De multiples anomalies pulmonaires ont été détectées : 26 atélectasies (26 %), neuf syndromes interstitiels (9 %), sept syndromes alvéolaires (7 %), un nodule pulmonaire périphérique et deux masses pulmonaires. Chez ces deux patients, l’échographie thoracique a permis d’évaluer l’envahissement pleural avec une meilleure sensibilité par rapport au scanner thoracique ayant contribué à la classification de la tumeur. L’échographie thoracique a permis aussi de guider 36 gestes : 18 ponctions, sept biopsies pleurales, trois drainages thoraciques, trois thoracoscopies, deux ponctions d’ascite et trois prélèvements sanguins artériels, avec un taux de réussite de 100 %. L’échographie pulmonaire a remplacé la radiographie standard afin de détecter les complications post-procédures pleurales.

Conclusion

L’échographie thoracique est un outil accessible, simple, non invasif et indispensable pour la détection et la surveillance de certaines pathologies pulmonaires ainsi que le guidage des différents gestes pleuropulmonaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 129 - janvier 2020 Retour au numéro
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